Prix public : 18,00 €
Cité Grangebelle, années 70. Le père de Farida a une grande cicatrice sur le ventre, c'est là qu'il cache ses couteaux. Sa mère a un serpent sur la nuque, elle rêve de rentrer en Algérie, il rêve de parler français sans accent. <br /> Farida a cinq ans. Le bâtiment B1 est le monde. Elle raconte la vie des ouvriers qui sont si forts et si grands. Ils ont la naïveté des cinq ans de Farida, et pourquoi pas ? <br /> Elle a l'art de rendre les choses épiques : elle écrit la chanson de la poule qu'on plume, de la crasse qu'on frotte et qu'on envoie, tous les dimanche soirs, dans les égouts jusqu'à la mer Méditerranée. Les chansons, on n'y croit jamais vraiment. Elles permettent seulement de fredonner nos illusions quand on ne se fait aucune illusion.