Prix public : 8,00 €
Six ans après "La tasse à l'anse cassée", voici "L'année où ma mère est née au ciel", de Christophe Jubien. Il vient après Traverses, haïkus d'enfantement, de Coralie Creuzet. En quelques haïkus délicats, l'auteur orphelin tisse les souvenirs et les moments présents pour dire le glissement dans l'absence. De petites occupations telles qu'acheter le pain ou se retrouver face à un œuf dur, captent la douleur et rendent compte (et grâce) de la vie qui continue. Des instants d'enfance et d'en-face mettent en scène aussi le père veuf et les petits-enfants: un petit menton qui tremble face au zéro en Maths, une caresse suspendue face à la clôture électrique... La vie quotidienne et ses gestes nous rappellent qu'en haïku, un papillon peut faire le poids face à la gravité de la mort. Et que l'on peut se réveiller, un jour, allégé.