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EXTRAITS
« L’utilisation d’Artemisia annua comme médicament majeur des fièvres intermittentes apparaît en Chine sous la dynastie Song (960-1279). La mise en avant des vertus antipaludéennes de ces armoises est liée au développement des cultures inondées du riz à cette période. L’expansion des rizières démultiplia les terrains de reproduction idéaux pour les moustiques vecteurs du parasite de la malaria. L’augmentation fulgurante des fièvres paludiques qui s’en suivit entraîna la nécessité de trouver des remèdes efficaces pour faire face à ce fléau. » — p 19
« Lors de la guerre du Vietnam entre l’armée des États-Unis et le Front de libération du Sud-Vietnam. Si les soldats états-uniens se prémunissaient du paludisme grâce à la chloroquine, un médicament dérivé de la quinine, le Viêt-Công qui opérait dans les marécages, les rizières et les forêts tropicales perdait plus de soldats par les piqûres de moustiques infectés que par les balles et les bombes américaines. Confronté à cette situation, le chef militaire de l’armée nord-vietnamienne, Hô Chi Minh, s’est tourné vers la Chine pour obtenir de l’aide. L’envoi massif d’Artemisia annua par le grand frère chinois à son allié permit aux soldats nord-vietnamiens de se prémunir de la menace paludique, et l’on peut dire que cette armoise sauva le Viêt Công du désastre. » — p 22
« En 2015, le Professeur Tu Youyou s’est vu décernée un prix Nobel de médecine pour la découverte de l’artémisinine, une des multiples molécules actives de l’armoise annuelle. Cette reconnaissance de la valeur de l’artémisinine n’entraîna pas pour autant celle de la valeur thérapeutique de sa plante source. Bien au contraire, l’OMS n’a cessé depuis de déconseiller ses usages traditionnels, en dépit de la multiplication des témoignages favorables de médecins puis des résultats d’études cliniques démontrant l’efficacité, voire la supériorité de préparations simples à base d’armoise annuelle, pour traiter les maladies palustres résistantes aux médicaments de synthèse. » — p 24
« En 2017, une étude publiée dans la revue Phytomedicine par une équipe internationale a annoncé la guérison de 18 patients congolais soignés avec des comprimés de plantes sèches d’Artemisia annua qui ne pouvaient plus être soignés par la médecine conventionnelle de par la résistance de leur souche de Plasmodium aux combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine ou d’artésunate. » — p 41