Prix public : 13,00 €
Proposition pour une quatrième de Mi-Cuite Margaux Cipriani dépose entre nos mains le récit autobiographique de sa jeune vie comme elle abandonnerait une chrysalide pour prendre son envol, enfin libérée d'un passé douloureux. Un récit ? Plutôt des notes, des confidences, des souvenirs qui se pressent, se bousculent. Margaux écrit comme elle vit, à fleur de peau, sincère, naturelle, elle écrit comme elle respire et vibre, enjambant les barrières des normes. Elle crie, hurle, se rebelle, tout en serrant sur son coeur la petite Margaux qui croyait vivre toujours entre Papa artiste et Maman amour dans une maison au creux de la forêt avec un chat immortel. Le monde « vrai » a soufflé ses mauvais vents sur elle trop tôt, trop fort. Incompréhension, peur, chagrin, colère ont pris le pouvoir. Alors Margaux se gave de nourriture jusqu'à vomir de culpabilité. Ou cesse de manger. Ou s'étourdit d'alcool, de fumées « hallucinantes »… Elle est en guerre, contre les autres et, d'abord, contre elle-même, contre ce corps qu'elle martyrise. Une guerrière acharnée – si fragile –, malade. La guérison passera par les mots, ceux qu'elle a dits aux psys, et ceux que maintenant elle écrit en vagues rageuses, coupées de haltes claires. Des mots qui vous empoignent et bouleversent parce que, comme elle l'hypersensible, ils ne rentrent pas dans le « moule ». Margaux Cipriani a gardé les tendresses et la poésie de l'enfance, ses gaucheries de jeune faon – mais elle ose lâcher la bride à la révolte et à la violence de l'adolescence, à son agressivité verbale un peu naïve. Aujourd'hui elle a gagné ses batailles. Est en train d'éclore une jeune femme ardemment artiste, amoureuse du spectacle, des mots. L'aurore se lève.4e.