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Qui connaît la « bataille de Verteillac » ? Charles de Gaulle l’a citée en 1905 dans un de ses premiers écrits connus, Campagne d’Allemagne, texte d’imagination relatant une guerre en Europe en 1930 où « le général de Gaulle » est un des chefs de l’armée française. Le lieu de ce combat n’est autre que celui du canton de Dordogne où l’enfant passe ses vacances d’été dans la propriété de la Ligerie achetée par ses parents quelques années plus tôt. Premier contact avec l’Aquitaine pour le jeune « Lillois de Paris » … C’est avec le grade bien réel de général que Charles de Gaulle retrouve l’Aquitaine, en juin 1940, dans les circonstances tragiques de la défaite de l’armée française et c’est à Bordeaux, le 17 juin, que, refusant l’idée d’armistice, il décide de partir, seul, à Londres pour appeler à la résistance. À la Libération, il revient en Aquitaine et d’abord à Bordeaux, le 17 septembre, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française. Les Aquitains acclament le chef de la Résistance. Après avoir quitté le pouvoir en janvier 1946, il voyage beaucoup en Aquitaine à la tête de son parti politique, le Rassemblement du peuple français (RPF) qui combat la IVe République puis, à partir de 1959, comme premier président de la Ve République. De Gaulle rencontre les Aquitains lors d’innombrables bains de foule. Mais l’Aquitaine se montre très inégalement réceptive au gaullisme. Ses terres intérieures imprégnées d’une culture de gauche, radicale puis socialiste et communiste, sont les plus réfractaires tandis que les départements occidentaux et maritimes accueillent plus favorablement les idées du général de Gaulle. Jacques Chaban-Delmas, « duc d’Aquitaine », que de Gaulle « aimait bien » illustre le mieux le lien du Général avec l’Aquitaine, de la Résistance à la Ve République. Si la mémoire gaullienne est encore présente sur beaucoup de murs d’Aquitaine, ce n’est pas un hasard si le coeur du nouveau Bordeaux des années 1970 a été nommé « esplanade Charles de Gaulle » ….