Prix public : 10,00 €
« Il n’y a aucun travail de comparaison à faire entre les différents et merveilleux travaux autour de Shakespeare. Chaque travail de traduction est différent : il s’agit d’un geste pour comprendre l’auteur, connaître le théâtre pour lequel il écrivait et sa contextualisation autant sociale, poétique que métaphysique. D’autre part, la connaissance de la langue dans laquelle on traduit a toujours plus d’im- portance que la langue depuis laquelle on traduit. Il faut tenter de recréer un nouveau texte fidèle à un esprit plus qu’à un contenu, fidèle à une forme plus qu’à un sens, fidèle à une esthétique plutôt qu’à un discours. Ne plus penser la traduction comme un problème mais comme une chose incroyable, un outil merveilleux : voilà ce que permet le théâtre. Puisque Shakespeare est aussi atemporel qu’universel, pertinent satire qu’exigeant tragédien : ce travail semble couler de source. Les pièces peuvent renaître sans cesse, non plus par l’intermédiaire unique de la mise en scène, mais aussi par le travail de traduction et d’adaptation dramatique qui nous fait penser le texte dans une nouvelle époque, pour un autre public et grâce à une langue différente qui ne doit détériorer ni la poésie ni le sens profond du verbe décryptant l’âme humaine avec toujours plus de véracité. Et puis l’important, n’est-ce pas la soif d’énergie vitale que nous apporte la poésie ? Ainsi, pour ce qui est du travail d’adaptation, il sera donc fait en étroite collaboration avec le metteur en scène. Le texte de cette création relève d’un double travail qui ne peut exister qu’ensemble. Cette nouvelle traduction de la pièce ne peut donc pas se détacher de l’adaptation pour la mise en scène qu’elle propose.» Clément Camar Mercier Pièce pour 3 comédiennes et 6 comédiens