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Dans Le Miroir des vanités dont le sous-titre indique bien «Vanités en leur tombeau par l’auteur M. de Beyle», dit Stendhal, ce sarcastique au sourire sardonique décrit par certains de ses contemporains, a fréquenté à plusieurs reprises le noir soleil de la mélancolie. Hanté d’idées suicidaires, il rédige à la hâte, en griffonnant, des testaments, autant de bouteilles jetées à la postérité. Il en écrira 37. Voilà pour les testaments. Lui qui ne pensait être lu qu’en 1880, ne pouvait pas ne pas se soucier de ces lecteurs bénévoles encore à venir. Comment ne pas prendre les devants en écrivant sa propre biographie, évitant ainsi des bévues à ses futurs commentateurs. Voilà pour les biographies. Ces moments forts dans toute vie d’homme, nous avons souhaité les rassembler en un même recueil et les offrir à la méditation (la contemplation ?) des happy few qu’il appelait de ses vœux A ce recueil, il fallait un accompagnement de même tonalité : les aquarelles et encres de Joseph-Antoine d’Ornano, oeuvres originales inspirées par ces textes rassemblés. A ce recueil enfin, il fallait quelques gloses d’un thuriféraire en odeur de beylisme : Philippe Berthier, et puis un gardien du temple, Olivier Tomasini, responsable du Musée et du fonds Stendhal à Grenoble. Puissent-ils nous encourager à approfondir notre réflexion sur ces débris épars de pur égotisme. Pur égotisme face à la mort. « De je mis avec moi tu fais la récidive… »