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FÉLIX GUATTARICe qu’il faut retenir, c’est que le fantasme, qui se présente comme quelque chose de singulier, de personnel, d’incompréhensible, de massif, quelle que soit la voie d’accès qu’on y trouve, le point méthodologique, c’est de dire, d’abord, que le fantasme implique l’Autre.À partir de ça, j’essaie d’avancer une définition provisoire du fantasme : le fantasme est une représentation imaginaire ayant pour fin de mettre l’Autre en posture de répondre au désir, comme il est impossible qu’il le fasse en réalité ; ça, c’est une hypothèse.Pourquoi impossible ? Cette impossibilité a sa source dans des raisons de structure. Ces raisons de structure, c’est qu’elles aboutissent à ce qu’automatiquement, le Sujet est amené à éluder le désir, et donc, du même coup, à manquer l’Autre, d’une façon ou d’une autre.C’est important, « d’une façon ou d’une autre », parce que ça déterminera une certaine qualité du fantasme et que ça permettra de le situer dans ce que j’appelais une « histoire », genre histoire hégélienne des figures du fantasme.Extrait p. 141.Participent à ces discussions : Jean Ayme - Hélène Chaigneau - Jean Colmin - Roger Gentis - Félix Guattari - Ginette Michaud - Robert Millon - Jean Oury - Maurice Paillot - Yves Racine - Horace Torrubia - François Tosquelles - Henri Vermorel et Brivette BuchananVéritable laboratoire de la psychothérapie institutionnelle, le Groupe de travail de psychothérapie et de sociothérapie institutionnelles s'est réuni quatorze fois entre 1960 et 1966. Les Actes du GTPSI restituent l'intégralité de leurs travaux et discussions.