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Sans doute aurait-on bien des difficultés à mesurer précisément combien l’oeuvre de Proust en son entier est imprégnée de références plus ou moins explicites à la peinture. On peut même avancer qu’À la recherche du temps perdu, cette cathédrale de prose, est une architecture dont l’une des principales clefs de voûte est constituée d’une immense métaphore filée dont le thème est très précisément l’art pictural. Pour s’en convaincre, il suffirait déjà d’en consulter l’index pour bientôt balancer entre Poussin, Giotto, Velasquez et Carrache, Leonard de Vinci, Botticelli, Rubens, Renoir et Giorgione, pour ne citer que ces seuls noms parmi la longue cohorte des autres qui s’y déploie. On y découvrirait aussi, bien sûr, les quatres noms qui nous retiennent ici : Monet, Moreau, Rembrandt, Watteau. Ces quatre noms renvoient à quatre textes de Marcel Proust qui font partie d’un large ensemble destiné à la presse ou aux revues, et sur lesquels, souvent, les spécialistes peinent à déterminer précisément une date quant à leurs rédactions. Il s’agit toutefois de quatre petits joyaux peu connus du public, que certains décriraient comme des sortes d’articles, quand d’autres leur préfèreraient sûrement le titre d’essais ou de fragments. Quoi qu’il en soit, chaque lecteur y trouvera, dans ce style si caractéristique de l’écriture de Marcel Proust, toute l’esthétique et toute la sensibilité de leur auteur, qui sont ici comme des invitations précieuses et rares à nous faire pénétrer dans l’univers ou le monde propre de chacun de ces quatre artistes.