Prix public : 17,50 €
Publié en octobre 1916 par Charles Eggiman (Édition de l’Écho de Paris) en grand format, ce volume est reproduit pratiquement à l’identique, avec 95 illustrations, dont 18 planches. En 14 courts chapitres, l’auteur nous offre à la manière d’un journal illustré, un panorama émouvant et plein de fraîcheur.« La plus belle performance de la guerre, c’est la moisson de 1915, faite par les femmes françaises ! »Les femmes, restées à la maison, les jeunes filles, les mères, habituées si souvent, dans la tendre campagne française, aux seuls travaux du ménage, ont fait la récolte de 1914, puis les semailles et la récolte de 1915, puis les semailles encore et la récolte de 1916 ; plusieurs se sont découragées ; mais la plupart ont tenu, comme les hommes aux tranchées. Guerre supportée par les filles de la France autant que par ses fils ! Don magnifique offert aux absents et à la patrie ! Exemple unique dans l’histoire !Pendant qu’elles travaillaient, beaucoup de nos chefs de ferme et de leurs compagnons de labour tombaient sur les champs de bataille, et pour elles, et pour leurs enfants, l’angoisse de l’avenir s’ajoutait au deuil de famille.J’ai vu de près cet héroïsme et ces douleurs de la campagne. Pendant la première année de la guerre, j’ai vécu en province, et j’ai écrit peu à peu, à l’honneur de ces braves gens que j’aime bien, les paysans, les laboureurs, les valets de charrue, les charretiers, les bergers, et la ménagère de chacun, les études que je réunis aujourd’hui dans un livre.René Bazin, Les Rangeardières, 2 septembre 1916.