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Préface de Pierre Rabhi<br><br>« Dans ma yourte »<br><br>Pour certains d’entre nous, la vie est confisquée par le mythe de la croissance indéfinie, cette idéologie du « toujours plus » pour quelques-uns qui engendre irrévocablement le « toujours moins » pour le plus grand nombre. À la crise économique, sociale et écologique, s’ajoute celle de l’habitat, qui affecte cruellement les plus démunis et qui devrait, pour remédier à cette anomalie, interpeller profondément nos consciences. Alors que toutes les créatures ont généralement un abri, certains humains, même dans les pays dits développés, sont privés de ce bien indispensable et tentent d’y pallier comme ils peuvent. Face à des états souvent irresponsables qui privilégient des ouvrages architecturaux de prestige dispendieux plutôt que d’abriter tous leurs citoyens, la société civile devient un laboratoire où l’on expérimente des solutions alternatives qui, pour n’être pas dans la norme, n’en sont pas moins salutaires. Les difficultés économiques actuelles relancent une formidable créativité : il en émerge des options à faible coût qui incluent les critères écologiques.<br>Dans ce contexte, les prétendants à vivre en yourte sont probablement de plus en plus nombreux. Il est désolant que nombre d’entre eux, pourtant désireux de vivre dans le plus grand respect de leur environnement, se voient mettre des obstacles par la réglementation officielle. Il est d’ailleurs difficile d’apprécier les pertinences de ces restrictions. En dehors de ces considérations, la question de l’abri demeure. Avec ce témoignage intitulé « Dans ma yourte », Louise Bex donne l’impression de bien vivre l’alternative. Même si cela semble incompatible avec l’esprit du temps, celui de l’urbanisation et de la sédentarité, on dirait presque qu’il s’agit d’un art de vivre à développer pour l’avenir. En dehors des habitats que les peuples ont imaginés et ont créés dans leur immense diversité, l’humanité est aujourd’hui invitée à mieux habiter cette magnifique maison commune que l’on a appelé la planète Terre.<br><br>Pierre Rabhi<br>Octobre 2015