Prix public : 18,00 €
ÉCRITS-CRIÉE est la revue du théâtre national de Marseille. Elle publie son numéro double 3 et 4. Elle est dirigée par Macha Makeïeff, directrice de La Criée, metteure en scène, et Hervé Castanet, professeur des universités et psychanalyste. Elle fait se confronter des pratiques artistes et intellectuelles. D’article en article, cette revue a suivi ce fil : chacun des quatre numéros parus porte les traces de ces échanges, de ces savoirs, hors toute hiérarchie, qui se frottent. Elle promeut la rugosité inventive des rencontres... Elle récuse le mièvre, l’acidulé. Ô combien, nous remercions les intellectuels, les chercheurs, les artistes, les écrivains qui ont accepté des entretiens ou confié des articles longuement travaillés et inédits.
Comme le dit Macha Makeïeff : *Les artistes sont prophètes, leur hypersensibilité et leur charme en font des visionnaires ; ils, elles appréhendent la marche du temps et nos inquiétudes, tracent des paraboles passionnantes, élucident malheur et providence. Il y a les approches très différentes, la diversité des esthétiques, écritures documentaires et témoignages, pures fictions insolentes. Ils, elles ressentent le monde tel qu’il est, tel qu’il résonne, se défait, se recompose, approchent le malheur. Ils manient l’arme de la sensibilité, de la traduction, de la fiction plus forte que le réel. On sait la puissance de la représentation. Voyants et voyantes, les artistes ont un temps d’avance sur la marche du monde, dans l’instabilité qui nous entoure à des échelles diverses, celle de la pensée confrontée aux pires idéologies, la fragilité de nos destins face à la violence, l’injustice, le massacre des innocents, face à l’incertain. Ils nous conduisent à voir mieux et autrement. Alors qu’à l’instant l’Ukraine est sous les bombes, la Russie plongée dans la dictature et divisée, le Moyen-Orient déchiré, qu’en Afghanistan les pires oppressions se multiplient, les spectacles disent la force de l’Histoire, le choc du politique dans l’intime, sur les vies minuscules, les sagas familiales, et racontent les réponses humaines aux désordres, aux désarrois, à l’injustice.*