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Byung-Chul Han poursuit dans ce livre capital son analyse alarmante d’une société sur le point de s’effondrer, débutée dans La Société de la fatigue. Se concentrant sur la relation entre violence et individualité, il montre que malgré la thèse répandue selon laquelle la violence aurait été éradiquée de nos sociétés modernes, elle a seulement changé de forme pour opérer plus subtilement. S’appuyant sur Freud, Benjamin, Schmitt, Sennett, Girard, Agamben, Deleuze, Foucault, Bourdieu ou encore Heidegger, Han étudie les formes classiques de la violence issues de la négativité – la violence archaïque du sacrifice et du sang, la violence virale du terrorisme, la violence verbale des paroles blessantes – avant d’analyser la violence nouvelle, issue de la positivité, et qui se manifeste par le sur-accomplissement, la sur-production, l’hyper-communication, ou l’hyper-activité – et qui n’est pas moins dangereuse pour l’individu qui souhaite être libre.