Prix public : 15,00 €
Composé de trois récits indépendants, Comédie du suicide explore troisregards sur la mort : le deuil amoureux, le deuil égoïste et la chute conjointede deux êtres étouffés par la vie.Dans « Ce pont qui me traverse », récit onirique qui n’est pas sans rappelerceux de Bosco, le narrateur, qui vient de perdre sa compagne, mortesubitement, est submergé par le désespoir et refuse sa disparition. Cetteattitude débouche sur une autre réalité, comme si l’amour au-delà dela mort déguisait les apparences de la vie jusqu’à en modifier les règlesconnues.Dans « Comédie du suicide », qui donne son titre à l’ensemble, unetonalité plus cynique succède à la voix romantique empruntée dans le premierrécit. Là, le chantage au suicide, propre à ceux qui tiennent discours,s’oppose à l’autodestruction muette, comme la frivolité et l’égoïsme masculins’opposent à l’implication amoureuse, vitale, des femmes.Au final, « L’Enfer du décor » présente la mort rendue inévitable parl’enfermement et la passivité. Un couple s’enferme peu à peu dans uneexistence subie et partagée où le délabrement grotesque qui s’établit fautede lucidité mènera jusqu’à un dénouement tragique. Tableau final auxallures de sinistre caricature…Dans ce livre, Jean-Claude Leroy prolonge la démarche inauguréedans Entrée en matière, notamment dans l’emploi d’un je narrateur, maissans en reproduire tous les caractères. Quoiqu’indépendants, les troisrécits forment un triptyque où les relations amoureuses se font écho àtravers des situations qu’illustre bien cette phrase de l’auteur : « Quandles femmes cessent d’avoir peur elles sont capables de tout, et elles nous fontpeur. »L’auteur a bénéficié pour la rédaction de cet ouvrage du soutien du CNL.