Prix public : 17,00 €
C'est une affaire de lettre volée, de lettres manquant à l'appel, de lettre en trop. Qu'un "S" manque et l'on passe, en un lent mouvement coulé, de l'embrassade à l'embrasement. Que le "A" s'impose et la bise tourne à la baise; que le "R" se mette de la partie et la baise le cède à la braise et nous revoilà dans l'embrasure à scruter les embrasements des baiseurs. Holder, au fil de ce recueil de nouvelles, Holder, qui doit l'émergence de sa plume à de précoces récits fessus débités pour des potes d'internat, Holder, fin goûteur de grands crus érotiques, Holder récapitule ses souvenirs, façonne des figures, créé des situations et nous invite près de son petit brasero intime. Nouvelles moins érotiques qu'éperdument charnelles où les passions brusques ou lentes prennent la forme de corps électrisés; où le sexe se fraie une voie d'évidence au cours de récits où il ne sera question que de champs magnétiques, de corps en écho. Au cœur de cette flambée ardente, chaque charbon porte un nom: Cathy, l'étoile filante aux lèvres roses; Marie, chevauchante Walkyrie aux arômes de lait et de lessive; Aurore aux amours bipolaires et au cœur lourd; Blandine au piano, son cou de cygne et son Renato; Farid aux lèvres fuchsia livré à un trio sadien; Pauline aux yeux pers et Lætitia en son salon (du livre). Des amours vécues à cru, sept perles de chair que nous livre Éric Holder, tout feu, toutes femmes. Je peux entrer, faites donc.